vendredi 28 mars 2008

Valse seule


The impossible meeting . Peter Callesen

Il était une fois Papa.
Dans l’ombre que tu dessinais, grande, j’entendais une valse et je dansais.
Je voulais des lumières, des roses et le noir jamais.
Tout était blanc d’ailleurs, tout était simple, tout était joie.

Un beau jour il a fait gris, il faisait froid, et tu sais, le silence ne chauffe pas Papa.
La musique courait alors je dansais, je tanguais,je tombais, tu restais droit.
Le goût du vide me berçait et des papillons volaient à l’intérieur de moi.

Il était tard, il était tôt, je ne me souviens pas.
La musique devenait sourde et mes pas trop lourds
Dans ma tête, les étoiles tournaient et la valse se jouait sans fin.
Tu ne me voyais pas, mais j’étais là Papa
Cachée dans ton ombre, je me balançais pour tuer le silence
Répétant ma danse une dernière fois.

La musique finit déjà.
Les valses, le rose et le blanc m’ennuient,
Mais le silence ne m’empêche pas Papa.

2 commentaires:

baudy_44 a dit…

Soufflant de mise à nu...

Anonyme a dit…

Je suis très sensible à vos mots, merci françoise pour ces émotions.
Une lectrice impatiente de vos poèmes.